Cette soirée, présentée par Christophe Mangé, a été un grand moment d’émotion et de découvertes.
Les extraits de films réalisés par Francine, avec Francine ou sur Francine et son oeuvre ont été entrecoupés de témoignages sur sa vie, sa carrière et sa personnalité :
Dominique Dupuy nous a parlé de Francine, jeune danseuse “contemporaine“, passionnée d’acrobatie, bouillonnante de vie.
Michèle Nadal a raconté comment, grâce à elle, Francine avait découvert l’écriture de la danse à travers la notation Conté. Ce qui l’a amené à déchiffrer Thoinot Arbeau, puis Feuillet...
Jean-Dominique Lajoux a présenté Francine, ethnographe de la danse, à travers le superbe film réalisé sur les Bourrées en Aubrac.
Patrick Acolla et Yannick Geffroy ont évoqué leurs virées à trois en haut pays niçois (Farandole d’Utelle), puis en Sardaigne et en Haïti.
Nous avons vu de nombreux extraits de films réalisés par Francine dans le Gard, la Vendée, La Bretagne, le Sud-Ouest, l’île d’Yeu, la Sardaigne (parmi eux une très énergique farandole dansée lors d’un concours dans les arènes d’Alès).
Christine Bayle nous a conté Francine pédagogue, ainsi que sa découverte de la danse ancienne, puis baroque.
Nous avons vu Francine enseigner, danser (quel bonheur !).
Jean Guizerix a évoqué la rencontre Lancelot-Noureev. De courtes séquences nous ont montré le travail de ces deux fortes personnalités, Francine terminant une suite de pas complexes par un “ouai !“ enthousiaste.
Jean-Marie Villégier, enfin, a raconté, avec beaucoup d’humour et de sensibilité, sa collaboration avec elle pour monter Atys, leur chef d’oeuvre.
Puis ce furent le tour de tous les extraits de ballets baroques réglés par Francine Lancelot, bonheur d’esthétique, de beauté et d’énergie.
Cette soirée a montré de nombreuses facettes de Francine Lancelot, que beaucoup ignoraient. Elle nous a montré son énergie, son enthousiasme, sa forte personnalité, sa chaleur humaine. Il est devenu évident que la danse populaire a fécondé son appréhension de la “Belle Danse“, lui donnant une “pêche“ qui n’aurait sans doute pas existé autrement.
Enfin, ce qui est très surprenant et admirable, c’est le très grand nombre d’amis de toutes sortes qu’elle a réussi à se faire, la salle de la Cinémathèque étant trop petite pour tous les accueillir... | ||||||||