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Depuis le début du XIXe siècle, de nombreux danseurs se sont vu attribuer des brevets de Prévôt ou de Maître de Danse, titres liés à la présentation devant un jury de chorégraphies aussi prestigieuses que la Gavotte et l’Anglaise, fleurons du très riche répertoire des danses de caractères.
Cet ouvrage est basé sur l’étude et la publication de trente-huit brevets, dont beaucoup d’inédits, et reproduits pour la plupart en couleurs. La majorité de ces brevets ont été décernés dans le Sud-Est de la France (Toulon, la côte méditerranéenne et le Gard principalement) tout au long des deux derniers siècles. Leur étude fait ressortir différentes périodes d’implantation de ce répertoire : les prisonniers français des guerres napoléoniennes, Toulon au début du XIXe siècle, puis l’armée française jusque dans les années 1880 où les danses de caractères étaient associées à l’enseignement et l’attribution de brevets de boxe française, de bâton, de canne, d’escrime, de sabre... À partir du Second Empire des militaires, de retour de l’armée, vont enseigner ces danses dans différentes régions de France, d’où la naissance des Sociétés de Farandole dans le Gard, puis en Provence, de Sociétés Chorégraphiques à Toulon et dans l’Ouest de la France et l’adoption de ces pas virtuoses au sein des Mascarades de Carnaval en Soule (Pays Basque français). Au-delà de cette histoire c’est toute une culture et une sociabilité que Magali Viale met en lumière dans cette publication à travers l’analyse des divers éléments qui composent les brevets : espace de la danse, décors, instruments de musique, attitude et costumes des danseurs, des musiciens et des spectateurs et, en particulier, étude minutieuse des tenues militaires.
(A.R.È.S, 137 p.- 9+ 39 p.) | ||||||||||||